Samy blues

Sauvegarde et développement du répertoire pour les harmonies-fanfares et batteries-fanfares

Analyse détaillée

Rédacteur : François-Xavier Bailleul

Date : 6 novembre 2013

1. ÉLÉMENTS SIGNALÉTIQUES

Titre

Samy blues

Sous-titre

 

Auteur

Lionel RIVIÈRE

Arrangeur

 

Date de composition

 

Éditeur

 

Date d’édition

 

Type de partition

 

Formation instrumentale

Formation C

Division

 Première

Durée

3’50

Genre

Jazz

2. ÉLÉMENTS D’INTERPRÉTATION

  • Un blues dans la grande tradition du jazz classique. Samy Blues vous entraînera dans des ambiances enfumées et nostalgiques des « boîtes de jazz ». Bonne ballade.
  • Jazz
  • Blues
  • Un discours harmonique très caractéristique de ce langage musical détermine l’interprétation de cette pièce. Il est conseillé de bien assimiler les articulations de l’interprétation en jazz classique, notamment la conduite du son sur des notes répétées ou le « relâcher » du soutien dans les valeurs longues. Une certitude, le travail que vous effectuerez sur ce style de musique vous fera progresser fortement. Dans un mouvement lent, ne jamais oublier de soutenir les valeurs longues de la mélodie. S’il est possible de leur donner un relief, cela apportera encore plus d’émotion à votre interprétation. Enfin, ayez présent à l’esprit que dans un accord instable, comme vous allez les retrouver dans cette œuvre, il y a nécessité absolue d’équilibrer toutes les notes qui constituent cet accord. Si vous maîtrisez tous ces aspects, vous devez ressentir un vrai grand frisson dans l’interprétation de ce texte.

3. ÉLÉMENTS TECHNIQUES

La difficulté de cette pièce réside dans son style. Il faut être très imprégné de musique de jazz pour entrer dans l’atmosphère très spécialisée de ce style. Les pupitres ne sont pas divisés, alors il conviendra d’être très attentif à l’homogénéité des articulations d’autant qu’elles sont rares sur la partition. L’harmonisation avec des accords de l’écriture jazzistique demandera aussi de vérifier l’équilibre de ces accords. Ils sont instables donc difficiles à faire « sonner ». Le tuba qui domine toute l’architecture de l’œuvre demandera une grande maîtrise de la part de l’instrumentiste. Dans l’articulation lourée des voix graves, penser à conduire le son pour qu’il vibre pendant toute la durée du soutien aux mélodies et contre point qui se développe dans les voix supérieures. L’obsédante ponctuation de la percussion doit aussi faire l’objet d’un intérêt tout particulier pour ajouter au climat lourd qui ressort de cette écriture. La nostalgie qui se dégage de ce blues vous procurera un moment d’intense satisfaction musicale.

Nomenclature détaillée des instruments

 

Instrument

Nombre de voix

Observations

(ex. : Ad Lib.)

Tessiture et difficulté

TuttiSolistes

Clairon

1

 

Parfois divisé

 Tessiture complète

Difficulté moyenne

 

Trompette

 

1

 

 

Parfois divisé

 Tessiture complète

Difficulté moyenne

 

Cor

 

1

  

 Tessiture complète

Difficulté moyenne

Trompette basse

1

  

 Tessiture complète

Facile

Clairon basse

1

  

 Tessiture complète

Facile

 

Euphonium

 

1

  

 Tessiture complète

Facile

 

Tuba

 

1

 

1

 

 Tessiture complète

Difficile

 Caisse-Claire

 1

  

 Facile

 Accessoires

 3

 

rototom, cymbales frappées, grosse caisse

 Facile

 Clavier 1  glockenspiel Facile

4. PISTES DE TRAVAIL DANS LES DIFFÉRENTES PARTIES DE L’ŒUVRE

 

Mesure

 

 

 

Introduction

 

 

1

 

 

9

La première mesure, en accords répétés crescendo, sera un élément immuable de tous les enchaînements au cours de la pièce, nous la définissons comme « mesure de continuité ». Sur de grands accords en valeurs longues des instruments naturels, les deux saxhorns graves chromatiques préludent en grands arpèges ascendants et descendants. La ponctuation rythmique de la percussion insuffle un climat pesant. Dans un grand decrescendo général et l’annonce d’une scansion en accords répétés (mesures 6 et 7) le discours se rétrécie dans l’ambitus. La mesure de continuité conclut l’introduction.

 

 

Exposition

 

 

10

 

 

25

La mesure de continuité s’interrompt soudainement dans la nuance pour faire place, dans la nuance piano, à l’accompagnement en accords répétés sur chaque temps et à la ponctuation de la percussion. Dès la première mesure, le thème est exposé par les cors. Il est constitué de deux fois quatre mesures qui évoluent continuellement dans le discours. La mesure de continuité utilisée sur la mesure 17 permet la répétition de ce thème dans une nuance forte par le pupitre de trompette auquel s’ajoute un contrepoint de clairon et de cor. Il sera impératif de bien établir les plans sonores pour avoir dans l’ordre de présence sonore : les trompettes, le contrepoint et en arrière-plan l’accompagnement. À noter l’évolution de l’ambitus du tuba sur cette séquence.

 

 

 

Développement

 

 

 

26

 

 

 

41

Le même principe d’enchaînement avec la mesure de continuité amène le développement. Il se construit à deux voix (trompette et clairon) avec un spectre sonore élargi par le glockenspiel. Tel un commentaire de l’exposition, le discours se poursuit sur huit mesures et se répète avec l’ajout d’un contre-chant du pupitre de cor pour aboutir à la mesure de continuité et au retour de l’exposition. Dans cette séquence, l’accompagnement subit une variation de rythme : la répétition des accords se fait en croches sur chaque premier et troisième temps. Le tuba continue son propos dans un ambitus large et mobile. À l’inverse des autres séquences, la mesure de continuité et utilisée comme la première mesure de la pièce pour annoncer la suite.

Réexposition

42

49

Réexposition des huit premières mesures.

 

Coda

 

50

 

Fin

En rupture complète avec le déroulement du discours précédent, la coda, courte (6 mesures), laisse tout le champ à la liberté du tuba dont la péroraison est simplement ponctuée d’accords tutti. L’ensemble se termine sur un accord de treizième tenu longuement pendant que s’égrène un arpège de glockenspiel.